Pour ma deuxième expérience aux Glénans, j'ai opté pour un stage de 2 semaines, l'une à terre, l'autre embarquée. Et afin de tester si j'aimais vraiment la voile (et pas uniquement les promenades au soleil), j'ai choisi un stage en février en Bretagne.

Avantage de la saison: les autres participants sont forcément des personnes motivées. Désavantage: hé bien, la météo 😂. Au final, sur les 2 semaines, nous aurons eu 2,5 jours de beau temps et 2 journées complètes d'immobilisation à terre pour cause de trop gros temps.

Durant la première semaine, nous étions basés à Concarneau . Elle s'est passée en sorties en mer d'une journée au plus et a permis de revoir les manœuvres de base, ainsi que d'acquérir quelques notion théoriques de navigation. La deuxième semaine a été consacrée à une croisière: Concarneau - Lorient, Lorient - Port Tudy (Ile de Groix), Port-Tudy - Bénodet, Bénodet - archipel des Glénan - Port-La-Forêt (un endroit dépourvu de toute forme de vie nocturne hors-saison, c'est à dire 11 mois par an), Port-La-Forêt - Concarneau. Au total, nous avons parcouru un peu plus de 400 miles.

Baïkal

Baïkal, le bateau sur lequel nous avons navigué est un Elan 31 (9,40 m de longueur), pouvant emporter jusqu'à 6 personnes. Nous n'étions que 5 - 4 stagiaires et 1 moniteur - et ma foi, vu la saison et la difficulté à vivre dehors (parce que la Bretagne en février, c'est humide), mieux valait ne pas être 6.

Un des gags de la croisière a été le trajet Port Tudy/Bénodet. Le port de l'île de Groix était tellement bien abrité qu'il avait été envisagé de quitter l'île au moteur, faute de vent. Une fois en mer, c'étaient des vents de 7 à 8 Beaufort qui nous attendaient, avec une houle de travers. Bref, une traversée qui fut loin d'être calme.

La journée Bénodet - archipel des Glénan - Port-La-Forêt a été une des plus belle: vents de 4 à 5 bf, soleil, mer calme et envois de spi (beau mais fatiguant), avec pique-nique au mouillage à Penfret.

La navigation en Bretagne présente quelques particularités, comme la prise en compte des marées et des courants qu'elles provoquent dans les ports. Le départ de Bénodet a d'ailleurs été problématique: le courant de marée descendante plaquant systématiquement le bateau au ponton.

Ces quinze jours ont permis d'améliorer les techniques de virement de bord, d'empannage, d'apprendre à apponter au moteur et d'envoyer/affaler le spi, ainsi qu'à acquérir des embryons de connaissance de navigation (lecture de cartes, relèvements...), sachant qu'il n'y avait pas de GPS en état de marche à bord.

Ceci-dit, ces deux semaines n'ont pas permis d'acquérir suffisamment de maîtrise de l'utilisation de spi, ni de la navigation: bons prétextes pour de futures expériences...

L'ambiance a été excellente, et ni la durée du stage, ni le mauvais temps n'ont créé de tension au sein du (petit) groupe.

L'équipage

Quand au taux d'encadrement, il était élevé: un moniteur pour 4 stagiaires (sans compter les aspirants moniteurs qui se sont succédés durant la première semaine).


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