20/08/2004: Saint-Etienne de Tinée (France) - Villarodin-Bourget
Départ un peu tardif (peu avant 9:00 h) en route vers le Col de la Bonette (2.715 m) via le col des Fourches et le col de Raspaillon; la cime de la Bonette est la plus haute route d'Europe, juste devant le Stelvio. Pour qui découvre les Alpes, c'est différent de la Suisse et même de l'Italie: le relief est autre, la végétation moins verte, l'aspect est plus sauvage. La route du col est assez étroite, mais le trafic est rare. En tout et pour tout, on croisera 6 motos sur la montée/descente (enfin 5 motos et 1 GW). Au sommet, la route fait une boucle destinée à permettre aux touristes d'approcher la cime en moto ou en ouature (en en vélo: incroyable le nombre de cyclistes qui escaladent les cols !). Ca ne roule pas vite, mais la route n'est pas trop difficile et permet d'admirer le paysage.
Après Jaussiers, remontée par la vallée de l'Ubaye (bien le Pas de Grégoire et le Pas de la Reyssole) puis montée sur le Col de Vars; la montagne y est déjà différente de la Bonette et les touristes et les cyclistes plus nombreux.
Après une pause café coûteuse (même en Suisse, un honnête morceau de tarte n'est pas vendu á ce prix-là), on continue vers les Combe du Queyras (belle vallée) puis le Col d'Izoard; la, outre la fin de la montée et ses épingles qui débouchent sur des sommets assez sauvage, ce qui m'a le plus impressionné, ce sont les cyclistes: dire que la pente était telle par endroit que la remises des gaz était paresseuse pour la RT, et voir ces gents monter toute la cote sans mettre pied a terre, chapeau ! Le sommet du col est superbe, après, restera a se taper Briançon, le plein a une station service où un italien en side Oural mécanique un peu sur son allumage (superbe le side, un Oural 750 Tourist DeLuxe blinquant, avec le bidon d'essence sur l'avant du panier). puis gaz sur le col du Lautaret (une autoroute).
Par contre, la fin de la montée sur le col du Galibier était plus technique (plus petite route, vrais virages et épingles); la vue vaut le détour.
La jonction vers le col du Télégraphe (1.566 m) m'a semblée ennuyeuse (mais je commençais peut-être à me lasser); en plus, on traverse de vrais-faux villages typiques, avec chalets concentrationnaires pour tourisme de masse. La descente du col vers la vallée de la Maurienne est tournicoteuse à souhait: un délice.
En soirée, on s'est essayés au vins de Savoie: ma foi... :-)
Trajet du jour.
21/08/2004: Villarodin - Bourget - Cluses
Le proprio du (très beau) gîte avait pris un air pénétré en regardant le ciel pour asséner: "il fera beau". Après 5 km, premier arrêt pour enfiler des épaisseurs et les K-Way. Bon, comme il doit faire beau, ça ne peut être que lié aux brumes matinales, non ? Sur les premières pentes du Col de l'Iseran, les petites gouttes se transforment en vraie pluie. le vent commence a souffler de plus en plus froid. Encore quelques virages et la pluie devient bizarre; argh: c'est de la neige. Le sommet du col est dans la brume. On s'y arrête pour photographier la plaque indicative couverte de neige. Il fait vachement froid, on imagine que la vue doit être superbe, mais la visibilité est de l'ordre des 30 mètres.
Le début de la descente se fait doucement, sous la pluie. Café pour se réchauffer à Val d'Isère et on repart vers le Cormet de Roselend et le col de Méraillet; beau, mais on commence à avoir froid, et ce qui émerge des nuages ne nous donne pas envie de nous arrêter pour admirer. Au sommet, la photographe officielle de l'expédition refuse de descendre de moto pour la photo souvenir; à sa décharge, il faut dire que la pluie tombe dru maintenant. Dans la descente, je rattrape 2 hollandais: une fille en KTM, un gars en MultiStrada. Dans les épingles, ils sont quasi à l'arrêt: ils doivent être gelés.
Le col des Saisies est quelques km plus loin, après les gorges de l'Arondine. C'est beau, mais sous la pluie. Cela fera bientôt 4 1/2 heures qu'on roule sous la pluie; l'étanchéïté des vêtements a cédé depuis longtemps; un arrêt près de Flumet permet de remonter le moral des troupes: les fondues savoyardes ne sont pas des plus légères, mais qu'est-ce que ça réchauffe !
Lorsqu'on redémarre, les dernières gouttes tombent; finalement, on n'aura roulé que 170 km sous la flotte. Un peu plus tard, nous passons sur le Col des Aravis, qui n'est pas très élevé, la route est agréable, plutôt sinueuse, et miracle, la descente se fait sur une route sèche.
Reste un dernier col: le Col de la Colombière; la route y est moins belle et un peu gravilloneuse (pas grand chose, mais c'est la première fois que je tombe sur des gravillons sur le parcours français).
La descente sur Cluses est assez raide; la ville n'est pas trop jolie, mébon, l'objectif était de trouver quelque chose près de Chamonix. Demain, ce ne sera qu'une petite journée (130 km contre 240 km aujourd'hui) afin de pouvoir visiter la mer des glaces.
Trajet du jour, l'hébergement à l'hôtel Le Bargy (mis en liquidation judiciaire en octobre 2020).
22/08/2004: Cluses - Chapelle d'Abondance
Miracle: il fait beau. Départ de Cluses sans regrets, Cluses ne nous semblant pas être très jolie. La grand route qui va vers Sallanches, St-Gervais puis Chamonix est une ... grand route avec même des morceaux d'autoroute. Au fond se dessinent les montagnes du massif du Mont-Blanc. Impressionnant: massifs, avec les sommets enneigés. On change de véhicule pour monter sur la mer de glace. Y a un monde fou et les trains sont bondés.
Visite de la grotte (surfait vu le prix) dans la mer de glace et redescente sur Chamonix.
De Chamonix a Argentière, le trafic est très lent vu le nombre de touristes. Après Argentière, la route devient moins encombrée, la vallée plus belle, on passe le col col des Montets sans s'arrêter, et un peu plus loin on stoppe pour la photo et le paysage au col de la Forclaz.
Jolie descente vers Martigny (Suisse). En ville, j'éprouve des difficultés à m'orienter. Une fois sortis, après quelques km, je me rend compte que je vais dans la mauvaise direction. Cela fera 18 km A/R de trop alors que je venais de me faire la réflexion qu'un GPS était inutile vu la réussite de la navigation à la carte...
Après Monthey, montée vers le Pas de Morgins; c'est une belle montée avec moins de touristes, des villages plus beaux (plus authentiques) dans un cadre superbe. La descente commence bien, la portion entre les 2 postes frontières est un régal: mélange de portions sinueuses qui serpente mais que l'on peut embrasser d'un seul regard, avec un beau revêtement goudronné bien délimité par des lignes blanches... le phantasme du motard ;-) et des épingles si proche qu'on bascule directement en sortie de l'une pour aborder l'autre. L'arrive près d'Abondance se fait tôt: l'étape du jour était hyper courte.
Trajet du jour, site de l'hébergement: http://www.gentianettes.fr (très bien mais éviter la raclette soi-disant à volonté)